Intervention de Nicolas Dupont-Aignan

Réunion du mercredi 17 octobre 2018 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

À chaque rapport sur le financement de l'Union européenne, on entend les mêmes incantations. En réalité, le Gouvernement demande des sacrifices considérables à nos concitoyens, mais il ferme les yeux sur un budget : celui de l'Union européenne. Augmentation de la contribution nette de la France, qui est une des plus fortes des États membres ; augmentation des dépenses de l'Union européenne, et baisse des recettes à cause d'une politique de libre-échange débridée ; nous n'avons toujours pas adopté le CETA, ici, à l'Assemblée nationale, et le Mercosur est en négociation.

Il est choquant que notre pays soit totalement impuissant face à cette organisation qui fait du mal aux peuples, et particulièrement au peuple français. Gabegie administrative sans précédent ; tous les rapports de la Cour des Comptes européenne ne sont pas examinés ; les fonctionnaires européens bénéficient de privilèges exorbitants ; subventions à la Turquie ; poursuite de l'élargissement aux Balkans ; fonds structurels à des pays qui organisent nos délocalisations, qui financent les travailleurs détachés volant les emplois français – 600 000 en France, sans conséquences politiques de la part d'Emmanuel Macron – ; fermeture de nombreux chantiers français… Nous finançons les pays qui envoient leurs travailleurs détachés en France, et qui bénéficient des charges sociales - autant de déficits pour la sécurité sociale. Cerise sur le gâteau : l'augmentation encore plus forte du budget, aboutissant dans 4 ou 5 ans à 15 milliards si l'on suit les orientations de M. Macron. Il faudra expliquer à nos concitoyens pourquoi ils doivent payer plus d'impôts pour une organisation qui leur fait tant de mal. Avec de surcroît la baisse des subventions agricoles : la seule politique qui était bénéfique à la France est détruite par les accords de libre-échange d'un côté, et par la réduction des aides aux agriculteurs de l'autre. Qu'on m'explique pourquoi la France donne tant d'argent à une organisation si nuisible ; ce sera l'objet du grand débat que nous aurons au mois de mai prochain.

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