Intervention de Thomas Gassilloud

Réunion du jeudi 11 octobre 2018 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Gassilloud, rapporteur pour avis :

Ce déplacement au Tchad fut en effet extrêmement intéressant. Il nous a permis de côtoyer nos unités, ainsi que la force multinationale mixte (FMN) qui lutte contre Boko Haram avec une coalition de cinq pays assez comparable, dans sa structure, au G5 Sahel.

Mon général, je tiens à vous remercier pour l'accueil qui nous est réservé par l'armée de terre, sur le territoire national comme en opération extérieure, et pour les efforts de pédagogie que vous déployez auprès des soldats comme des parlementaires. Cela témoigne d'une véritable maturité et de la conduite d'une réflexion de fond. Je note aussi que vous nous remettez, aujourd'hui encore, une nouvelle publication sur l'armée de terre conçue par vos soins. Cette intensité éditoriale est inédite.

Mme Mauborgne et moi-même travaillons cette année sur la préparation opérationnelle, après nous être consacrés à l'accélération du programme Scorpion. Comme vous l'avez rappelé, ce sont bien les capacités et la formation des soldats qui font la différence sur le terrain, lorsqu'ils sont projetés avec des équipements relativement légers. Nous avons noté que depuis 2015, et compte tenu des dispositifs ayant été déployés après les attentats qui ont affecté notre pays, les efforts s'étaient relâchés en matière de préparation opérationnelle. En témoigne l'évolution du nombre de sous-groupements tactiques interarmes formés dans les centres d'entraînement : après une période creuse, une remontée commence à s'opérer. Nous l'avons constaté au Centre d'entraînement aux actions en zone urbaine comme au Centre d'entraînement au combat (CENTAC) et au Centre d'entraînement au tir interarmes de Canjuers.

Nous avons constaté que l'arrivée de Scorpion avait été minutieusement préparée. Un nouveau bâtiment est par exemple en cours de livraison au CENTAC. Dans l'essence même du projet, les contrats Scorpion incluent les matériels et les simulateurs. Cela implique d'ajouter des équipements de simulation au CENTAC.

Certaines infrastructures de préparation opérationnelle semblent déjà quelque peu saturées – signe favorable que les troupes sont formées. Toutefois, Mon Général, cette saturation des capacités des camps ne risque-t-elle pas de freiner la montée en puissance de la préparation opérationnelle ?

Vous avez rappelé les objectifs de livraison auxquels était soumis le programme Scorpion, marqués par une accélération et une hausse de la cible – 89 Griffon devront ainsi être livrés en 2019. Percevez-vous des risques de retard de livraison ? De quels indicateurs disposez-vous pour vérifier la bonne exécution des programmes et le respect des calendriers ?

En matière de prospective enfin, Scorpion induit une manière nouvelle de combattre, plus collaborative. Au-delà du laboratoire de combat Scorpion, quels efforts sont menés et termes de doctrine et de mode de combat pour préparer à l'utilisation de ce nouveau matériel ?

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