Je vous livrerai trois questions courtes, Mon général. La première a déjà été évoquée par le rapporteur pour avis et concerne les journées de préparation opérationnelle.
La cible est actuellement fixée à 81 jours de préparation opérationnelle. Elle a crû ces dernières années – j'ai encore souvenir d'un temps où elle était de quelque 67 jours. La LPM prévoit de la porter à 90 jours. Compte tenu de la montée en puissance des nouveaux équipements Scorpion, comment percevez-vous cet objectif de 90 jours au regard de la nécessité de former nos militaires à l'utilisation d'un matériel qui nécessite une préparation particulièrement aiguë ?
Ma deuxième question porte sur la réserve. La loi de programmation militaire lui accorde un budget de 200 millions d'euros par an sur la période 2019-2025, ce qui permettrait de maintenir l'objectif de 40 000 réservistes sous engagement à servir, pour un potentiel annuel moyen d'environ 37 jours. En 2018, avez-vous atteint vos objectifs en termes de recrutement – exercice dont j'ai conscience qu'il est difficile ? Il serait intéressant de savoir si le lien entre l'armée et la Nation se traduit, concrètement, par des engagements de réservistes.
Enfin, j'entends vos remarques récurrentes sur l'insuffisant encadrement qui caractérise votre armée. Pour siéger à l'assemblée parlementaire de l'OTAN, à l'instar du président Bridey, je constate que le taux d'encadrement est plus important dans les armées des autres pays membres de cette organisation que dans la nôtre. Quelles propositions feriez-vous pour inciter davantage de jeunes à devenir officiers ou sous-officiers ? Le volume des demandes est-il suffisant ? Faudrait-il augmenter les rémunérations, ou encore renforcer la reconnaissance des officiers, qui jouent un rôle considérable dans les opérations ?