Madame la présidente, il ne me reste plus qu'à vous faire livrer un semi-remorque de roses, devant autant de compliments ! Donnez-moi votre adresse et je m'en occupe ; ce seront des roses sans épines ! (Sourires.)
Dans un monde en perpétuelle mutation, pas toujours porteuse d'optimisme, la France doit accentuer sa présence dans le monde. Sa tradition humaniste, démocratique, son art de vivre présent dans sa littérature, dans sa culture sous toutes les formes est plus que jamais nécessaire aux équilibres mondiaux. Au moment où s'engage dans le monde une lutte d'influence très active, la présence française – grâce aux nouvelles technologies, au numérique – via les médias doit mener le combat pour une information éthique, honnête, respectueuse de la vérité, de l'esprit critique qui manque à notre jeunesse, et de la liberté d'opinion.
En conséquence, nous devons être attentifs à consacrer des moyens à la hauteur des enjeux de nos médias tournés vers l'extérieur. Le récent sommet de la francophonie a démontré, si besoin en était, l'importance de la pratique de notre langue dans le monde, surtout sur le continent africain, où la démographie est très soutenue. La volonté de diffuser en espagnol, afin d'être présent en Amérique latine, complète l'offre de diffusion en français et en anglais et témoigne de la volonté de mission de service public en direction du monde. Cette stratégie multilingue permet d'aller au-delà de la famille francophone. Elle est construite autour d'une même exigence de qualité des programmes. Elle doit répondre aux attentes de la nouvelle génération en proposant des contenus novateurs. Elle doit favoriser le développement et l'apprentissage du français.
France Médias Monde présente une capacité d'autofinancement qui lui permet de fonctionner avec sérénité. Faire entendre la voix de la France est une nécessité absolue et cela a un coût. Aussi, je m'interroge : les efforts de gestion entrepris par FMM doivent-ils être complétés par des ressources accrues ; si oui, lesquelles ?