Nous proposons de créer un nouveau programme Sauvetage des naufragés, afin de financer au moins un navire affrété par l'État français pour porter secours en Méditerranée aux navires en détresse, pour un montant minimal de 7,4 millions d'euros en 2019.
Selon nous, et je pense que ce sentiment est aujourd'hui largement partagé dans la population, il faut mettre un terme à l'inaction meurtrière qui fait de la Méditerranée un cimetière, depuis trop d'années, avec déjà plus de 1 500 personnes qui y sont mortes noyées en 2018 selon l'Organisation des Nations unies.
Nous proposons donc de redéployer ces 7,4 millions d'euros dans ce nouveau fonds à partir de l'augmentation budgétaire exceptionnelle du Gouvernement prévue pour 2019 pour augmenter les places de centres de rétention administrative, afin de permettre ce sauvetage en Méditerranée.
Dans son rapport annuel pour 2017, l'organisation non gouvernementale (ONG) « SOS Méditerranée » affirmait disposer d'un budget annuel de 3 621 000 euros. Nous proposons que l'État français investisse le double pour une telle mission, qui n'a pas à reposer que sur les contributions de donateurs humanistes, mais qui, au nom de l'intérêt général, doit reposer sur le budget de la collectivité.
L'amendement II-CF426 va de pair avec le II-CF425, qui propose de créer un même fonds pour que l'Aquarius de l'ONG « SOS Méditerranée » bénéficie d'une subvention de 3,7 millions d'euros en 2019 et ne soit pas entravé dans l'exercice de ses missions de sauvetage en mer.