Intervention de Stanislas Guerini

Réunion du vendredi 26 octobre 2018 à 9h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStanislas Guerini, rapporteur spécial :

Avec Jean-Noël Barrot, nous sommes réservés sur ces amendements pour plusieurs raisons. D'abord, leur adoption conduirait à ce que la France intervienne seule en la matière. Or cela n'est pas pertinent en la matière. Nous l'avons vu avec les questions qui concernaient l'Aquarius : les bonnes réponses sont celles que nous apportons conjointement avec nos partenaires européens, en coopération, pour qu'un pays ne soit pas seul à porter la politique d'immigration.

Par ailleurs, lorsque les États conduisent eux-mêmes des opérations maritimes, on note des effets d'incitation sur les filières de passeurs. L'Italie avait ainsi interrompu l'opération Mare Nostrum, avant l'arrivée de M. Salvini. Les passeurs n'hésitaient pas à « lâcher » les migrants au milieu de la Méditerranée. Nous ne saurions nous satisfaire de ces situations humanitaires désastreuses. Le droit international doit s'appliquer, mais nous ne pouvons pas financer une politique qui aurait de tels effets.

Enfin, vous faites systématiquement le choix de prendre des crédits destinés aux centres de rétention administrative.

Avis défavorable sur les deux amendements.

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