Il faut le reconnaître, madame la ministre, vous nous avez présenté un bon budget. Cela fait près d'une dizaine d'années que l'on attendait un budget aussi bon dans le domaine du transport. Évidemment, l'on aurait toujours pu rêver davantage. Mais les scénarios du Gouvernement en matière d'investissement sont positifs – plus d'entretien, plus de régénération sur la route, plus pour la mobilité. Les efforts en matière de mobilité active sont également positifs. Ils étaient attendus. Je pense notamment aux déclarations du Premier ministre à Angers, annonçant 50 millions d'euros par an pour le vélo, de bonnes évolutions pour la décarbonation des véhicules – notamment l'augmentation de la prime pour la conversion. On pourrait rêver du modèle danois, avec 10 000 euros de prime pour les véhicules électriques, mais ce sont de premiers et de bons pas. Enfin, sur les infrastructures et services de transport, la reprise de la dette de la SNCF par l'État en deux temps est également à souligner. Cela n'empêche pas que nous avons besoin d'un certain nombre d'éclairages.
Peut-être pourrez-vous nous en dire plus sur quelques questions que nous nous posons, notamment concernant la Société du Grand Paris (SGP), qui nourrit nombre de controverses et d'incertitudes. Continue-t-on sur le même rythme et dans les mêmes conditions ? Quel est le montage financier du Charles-de-Gaulle Express ? Ces travaux seront-ils prêts, notamment pour l'accueil des prochains Jeux olympiques ?
Une autre question concerne les voies d'eau. Vous avez prévu des moyens complémentaires – il était temps, dans ce domaine. Mais ces moyens seront-ils réellement suffisants ? Il faudrait faire en sorte d'au moins colmater les fuites les plus importantes avant d'envisager des travaux plus lourds.
Je reviendrai également sur le Lyon-Turin. Tout le monde sait, madame la ministre, qu'il n'est pas près de se faire dans les conditions actuelles. Des solutions de substitution existent, vous le savez. Pourriez-vous nous en dire davantage sur les scénarios actuellement à l'étude, qui seront beaucoup moins coûteux, beaucoup plus réalistes et qui permettront de diminuer de façon très importante la pollution – notamment celle liée aux camions dans les Alpes ?
Quant à l'abandon de l'A45 reliant Saint-Étienne et Lyon, existe-t-il un réel projet de substitution ?
Enfin, madame la ministre, nous vous soutenons réellement dans votre combat contre Bercy en faveur de la vignette. Nous pensons que c'est la solution la plus écologique, meilleure que des augmentations de la TICPE – qui sont toujours incertaines – pour financer notre politique de transport. Pourriez-vous nous en dire davantage dans ce domaine ?