Je félicite les rapporteures pour avis pour le travail qu'elles ont effectué sur des sujets techniques mais qui sont essentiels pour le quotidien de nos concitoyens. Je retire notamment du rapport de Mme Danielle Brulebois le sentiment que, si la prévention des risques est un sujet de plus en plus essentiel, les moyens ne suivent pas.
Plus précisément, j'aimerais d'abord savoir ce qui empêche le classement de la pyrale du buis en danger sanitaire de catégorie 1 et non plus de catégorie 3.
Je voudrais ensuite revenir sur la mission que vous avez conduite à Marseille et à Gardanne – où je précise qu'il n'y a jamais eu de bauxite. La DREAL a en effet été ferme dans son traitement de la question des boues rouges, mais elle n'a pas agi seule et ne peut se prévaloir de tout le mérite d'avoir mis un terme au rejet de ces boues rouges dans la mer. Engagé depuis plus de six ans sur cette question des boues rouges, je considère que la DREAL a certes un rôle de contrôle mais qu'il faudrait qu'elle assume par ailleurs un rôle d'accompagnement des entreprises à risque, si l'on veut aider celles-ci à évoluer vers des modèles de production non polluants, ce qui est un enjeu majeur pour les Bouches-du-Rhône, compte tenu du poids de l'alumine dans leur industrie. Alors que l'on recense dans le département des dizaines de sites orphelins, Alteo demeure un interlocuteur avec lequel les services de l'État doivent coopérer pour trouver des solutions. Les DREAL doivent ainsi comprendre qu'au lieu de mettre des bâtons dans les roues des industriels, il est de l'intérêt de tous qu'elles travaillent avec eux.
Que pensez-vous par ailleurs du choix budgétaire retenu pour la dépollution des sites du parc national des Calanques ? Est-il pertinent d'investir 5 millions d'euros pour contenir la pollution plutôt que 10 millions d'euros, qui auraient permis de régler définitivement le problème, sans le reporter à plus tard ?
Je voudrais enfin demander à Mme Jennifer De Temmerman comment elle évalue la fragilité de la trésorerie de l'Agence nationale pour la garantie des droits des mineurs (ANGDM) et savoir si la fermeture des centrales à charbon sera prise en compte dans l'action 04 du programme 174.
Pour ce qui concerne la politique énergétique, j'aurais souhaité que les financements soient davantage fléchés vers l'énergie fatale, qui représente dans l'industrie un potentiel de 50 térawattheures, soit l'équivalent de la consommation électrique de l'Île-de-France.
Nous soutiendrons plusieurs de vos amendements, tout en soulignant que, compte tenu des opinions divergentes des uns et des autres sur l'évolution des crédits de la mission, il serait sans doute souhaitable qu'un compte global retrace l'ensemble des flux financiers liés à la transition énergétique, afin de mesurer avec exactitude la réalité de nos engagements.