L'objectif, martelé par le Gouvernement, de rénover 500 000 passoires thermiques par an est, selon moi, quasiment impossible à atteindre. Les mesures du PLF pour 2019 concernant le CITE n'en sont que plus inacceptables. D'une part, contrairement à ce que prévoit le PLF pour 2018, ce crédit d'impôt n'est toujours pas transformé en prime. Ce retard, que ne cessent de dénoncer la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB) ainsi que les artisans du bâtiment, découragera immanquablement un grand nombre de particuliers d'entreprendre des travaux nécessaires. D'autre part, il est tout aussi incompréhensible, comme je l'ai dénoncé à plusieurs reprises lors de l'examen du précédent projet de loi de finances, que l'on persiste à exclure les menuiseries du champ du CITE. En effet, un récent rapport du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) et de l'ADEME a très clairement démontré que le remplacement d'un simple vitrage par des fenêtres performantes avait un impact significatif sur la consommation énergétique.