Monsieur Maquet, monsieur Saddier, si je n'ai pas abordé la question des risques climatiques dans mon rapport, c'est parce que nous avions déjà choisi son orientation lorsque les inondations sont survenues dans l'Aude. Le Président de la République a annoncé la création d'un fonds de 80 millions d'euros pour venir en aide aux territoires sinistrés. Par ailleurs, il est nécessaire d'augmenter le « fonds Barnier ». Mais nous ne connaissons pas encore la déclinaison précise des annonces qui ont été faites. Quant à la loi du 30 décembre 2017 relative à l'exercice des compétences des collectivités territoriales dans le domaine de la gestion des milieux aquatiques et de la prévention des inondations, dite « loi GEMAPI », l'assouplissement apporté a appelé l'attention sur le rôle de l'État dans l'entretien des digues, dans le cadre de la continuité écologique d'un fleuve. Il s'agit de faire en sorte que les responsabilités soient partagées, notamment au plan financier, car cela représente une lourde charge pour les collectivités. Des mesures sont prises également pour que les aménagements hydrauliques et fonciers permettent de prévenir les inondations. En tout état de cause, nous partageons votre point de vue sur la nécessité de réviser à nouveau la loi « GEMAPI ». C'est regrettable, mais c'est ainsi : ce sont les catastrophes qui font progresser la loi.