Les programmes qui nous sont soumis aujourd'hui appellent quelques réflexions et interrogations. Le programme « Action Coeur de ville » se voit dédier 5 milliards d'ici à 2022 ; c'est très bien mais j'avoue ne pas comprendre la manière dont le choix a été fait. Je pense par exemple à des villes de 10 000 à 20 000 habitants dont le commerce de centre-ville est en souffrance. Il faudrait sans doute à l'avenir élargir le choix à des villes dont le nombre d'habitants est moindre.
Concernant les MSAP, pour en avoir mis en place deux dans le Nord, je peux témoigner qu'elles rendent de précieux services. Je me félicite donc que le PLF priorise leur développement et y consacre 5 millions d'euros, bien que je vous aie entendue dire, madame la rapporteure pour avis, que le financement n'était pas suffisant.
S'agissant des services mobiles, l'ambition de couvrir l'ensemble du territoire en très haut débit dès 2020 est louable. Néanmoins, beaucoup d'implantations d'antennes sont bloquées par des recours intempestifs. Ne pourrait-on enfin avoir des études claires sur la nocivité ou non des antennes, pour mettre fin à ces blocages ?
Alors que l'ANCT est indispensable, sa création n'en finit pas de traîner. Notre groupe avait ainsi proposé sa mise en place via une proposition de loi. Que peut-on espérer au sujet de son calendrier et son périmètre exact ?
Enfin, si ce budget fait la part belle à la ville, quid de nos territoires ruraux ? Lors de ma campagne des législatives, j'avais suggéré l'idée d'un plan Marshall de la ruralité visant à ce que, pour chaque euro mis pour la ville, on mette l'équivalent pour la ruralité. Espérons que l'on tendra un jour vers ce véritable équilibre.