À vous entendre, madame la rapporteure, le bilan est loin d'être réjouissant et on ne peut plus flou. Je salue en tout cas votre honnêteté.
Nous constatons donc que l'État a choisi la préparation des Jeux olympiques au détriment du développement de la pratique du sport amateur. Le budget du programme Sport diminue de 10 % alors que celui du programme Jeux olympiques et paralympiques augmente de 33 %.
La pratique sportive repose aujourd'hui sur les millions de citoyennes et de citoyens qui donnent de leur temps gratuitement pour faire vivre les clubs sportifs. Or le Gouvernement profite de ce dévouement pour faire de plus en plus peser sur leurs épaules le poids de la vie sportive de la nation. Le sport est pourtant un vecteur incontournable des politiques d'inclusion sociale et de développement personnel dans notre pays. Il participe de l'éducation de nos enfants et de leur santé ; il s'intègre dans la politique de la ville en contribuant au désenclavement des populations et à leur insertion. Le sport est un moyen de promouvoir l'égalité entre les femmes et les hommes, la lutte contre la délinquance, et l'adhésion aux valeurs citoyennes. Pourtant, d'ici 2022, ce sont 1 600 postes qui seront supprimés dans ce ministère : une saignée qui ne se justifie que par des objectifs comptables.