Au nom du groupe Libertés et Territoires, je voulais remercier le rapporteur pour son travail et pour l'éclairage qu'il nous a apporté.
Dans le Programme 102 « Accès et retour à l'emploi », et plus particulièrement dans l'Action n° 1 « Amélioration de l'efficacité du service public de l'emploi » et l'Action n° 2 « Amélioration des dispositifs en faveur de l'emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail », il est question d'un retour durable à l'emploi. À ce titre, Pôle emploi est l'acteur central. Néanmoins, on constate une baisse du budget global de 12,3 %, c'est-à-dire de près d'un milliard d'euros.
La ligne concernant les subventions pour charge de service public baisse de 85 millions d'euros. Or le Gouvernement a fait de l'accompagnement des personnes les plus éloignées de l'emploi, une priorité. Cela nous paraît contradictoire.
Dans l'action n° 2 du Programme 102, vous prévoyez la création de 5 000 aides ou postes dans l'IAE pour 2019 afin d'atteindre les objectifs annoncés dans la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté. Toutefois, nous regrettons la communication peu claire du Gouvernement sur le sujet. Ces postes toucheront 100 000 personnes mais sur quatre ans et pas en une année.
Vous annoncez aussi 100 000 entrées en Garantie jeunes, comme les années précédentes. C'est le statu quo. C'est d'autant plus regrettable qu'il n'y a aucune proposition nouvelle et aucun dispositif innovant pour les jeunes de dix-huit à vingt-cinq ans. La part réservée à la Garantie jeunes est en baisse même si le budget global de cette action est en hausse par rapport à 2018. Que faut-il comprendre ?
Le PIC est doté de 14 milliards d'euros entre 2018 et 2022 pour accompagner 2 millions de jeunes et demandeurs d'emploi peu qualifiés. Or ce PIC est financé à hauteur d'un milliard d'euros en 2019. Est-ce à dire qu'il y aura une croissance exponentielle des budgets dans les années à venir ?
Madame la ministre, comment pensez-vous atteindre concrètement vos objectifs en matière d'aide aux personnes les plus éloignées de l'emploi, comme évoqué dans la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté, avec autant d'incohérences ? Pouvez-vous nous apporter les éléments de compréhension face à nos interrogations ?