En l'espèce, aujourd'hui, le coût s'élève à 5,5 milliards d'euros. Mais c'est la somme de 7,3 milliards que vous verrez figurer dans le budget : pendant des années, nous avons cumulé des dettes vis-à-vis d'EDF ; ce qui aurait dû être payé dans le cadre du soutien public aux énergies renouvelables ne l'était pas. Voilà un nouvel exemple d'engagements pris dans le passé sans être financés. C'est facile de multiplier les promesses, quand on ne les finance pas !
De notre côté, nous préférons lancer des opérations vérité. De fait, nous avons prévu 1,8 milliard en plus, qui ne permettront pas de financer des énergies renouvelables en 2018 ou 2019 mais qui serviront à solder des héritages non payés. Nous le faisons parce que c'est nécessaire. C'est une opération vérité.
Pour l'avenir, nous souhaitons que les énergies renouvelables se développent sans coût pour le budget de l'État, monsieur Saddier. Les coûts de production de l'éolien et du solaire, aujourd'hui, sont quasiment équivalents au prix de marché, voire inférieurs, selon les périodes. Demain, si le prix de marché de l'électricité est au même niveau qu'aujourd'hui, le coût du développement de l'éolien et du solaire sera nul pour la collectivité – je ne parle pas de la biomasse ni du biogaz. Notre objectif est celui-ci : des énergies renouvelables compétitives économiquement pour que leur développement ne représente pas un coût budgétaire.