En mettant à la casse un véhicule ancien, il est aussi possible de bénéficier de la prime à la conversion, déjà plébiscitée par plus de 250 000 ménages. Ses critères ont encore été élargis dans la première partie du projet de loi de finances pour inclure les véhicules propres d'occasion. Le Premier ministre a indiqué que l'ensemble des primes prévues pour le quinquennat serait consommé mi-2019, et vous savez que le Gouvernement étudie en ce moment des pistes pour soutenir également la consommation. De surcroît, les constructeurs automobiles sont mis à contribution pour accélérer le renouvellement du parc français. Il s'agit d'un défi collectif qui ne mérite pas la démagogie qui a prévalu ces dernières semaines.
Enfin, nous devons favoriser les mobilités partagées pour les trajets du quotidien, y compris en zones rurales. C'est, par exemple, l'objet d'une expérimentation que nous menons à Aix-sur-Vienne dans le sud du Limousin. Ce sera plus largement l'ambition du futur projet de loi d'orientation des mobilités que d'endiguer l'« autosolisme » et de changer durablement nos habitudes de transport.
Je suis convaincu que, avec la politique proposée, nous pourrons constater dans quelques années une amélioration de la qualité de l'air, et donc de notre santé, et que la mobilité partagée sera devenue un mode commun de déplacement pour les Français, réduisant le coût individuel du transport. Nous aurons ainsi fait mentir Victor Hugo qui disait : « C'est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas. »