La plus grande précision est requise dans ce débat. J'entends évoquer 34 milliards et beaucoup d'autres choses, mais vous avez fait référence plusieurs fois, monsieur le ministre d'État, aux dégâts de l'Aude et aux financements. Je n'ai pas remis en cause ce que le Gouvernement proposait, mais j'ai souligné qu'une partie de cet argent ne servait pas à la transition écologique et qu'on pourrait faire plus. Or, pour répondre à l'enjeu des catastrophes naturelles, on s'en remet essentiellement à du redéploiement.
Vous évoquez les 100 millions d'euros consacrés à la prévention des inondations dans le département de l'Aude, suite à la catastrophe d'il y a quinze ans. Je rappelle qu'il s'agit principalement de l'argent issu du dixième programme d'intervention des agences de l'eau, mené avec les départements et les régions.
Monsieur le ministre d'État, je peux vous en parler, puisque, vous le savez, j'ai joué le jeu. Lorsque le Président de la République s'est déplacé dans l'Aude, il y a presque trois semaines, pour annoncer, de la part de l'État, un taux de financement du montant des dégâts passant de 30 % à 50 %, ainsi qu'une enveloppe financière, qui a débloqué l'argent ? C'est le conseil d'administration de l'agence de l'eau Rhône-Méditerranée-Corse, le premier jour du vote de son budget – le directeur de l'agence et moi coprésidions le conseil d'administration ce jour-là. Nous avons honoré la parole du Président de la République à hauteur de 20 millions d'euros, en prenant une délibération qui conduisant exceptionnellement notre engagement financier de 30 % à 50 %. Il s'agit donc non pas d'argent supplémentaire, mais d'un redéploiement de budgets existants.