La commission du développement durable a adopté quasi unanimement cet amendement abondant de 200 millions d'euros, les crédits de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, l'ADEME. Cette volonté de doubler le fonds chaleur est largement partagée sur tous les bancs, et l'efficience du dispositif reconnue par tous. Pour atteindre l'objectif de 38 % de chaleur renouvelable en 2030, il faudrait porter le rythme de production à 5 térawatts-heures, alors que nous n'en sommes qu'à 2,1. Il faut donc doubler l'effort, et ce rapidement, car les décisions d'investissement s'inscrivent dans un temps assez long et les élections municipales devraient contribuer à geler les investissements des communes en 2020.
L'affectation par l'Agence, sur son propre budget, de 100 millions d'euros au fonds chaleur constitue un premier pas, que je salue ; elle permet de recycler une partie de la trésorerie disponible du fait de l'abandon de certains projets. Cependant, je crains que cela ne suffise pas pour que toutes les missions de l'Agence disposent des ressources nécessaires, qu'il s'agisse du traitement des déchets, de la lutte contre la pollution, de l'économie circulaire ou encore du plan hydrogène.