Profitons de cet amendement pour approfondir le débat. Il tend à augmenter de 5 millions d'euros les crédits du programme « Expertise, information géographique et météorologie ». Or, selon la Fédération française de l'assurance, le coût des dégâts provoqués par des catastrophes naturelles en France a été multiplié par cinq ces quinze dernières années. Selon les prévisions ciblées sur les seuls biens assurables – à savoir les biens privés puisque les biens publics ne le sont pas – , le coût pourrait atteindre 92 milliards d'euros d'ici à 2040. On sait déjà que le coût des dégâts provoqués par des catastrophes naturelles au cours des vingt-cinq dernières années est évalué à 50 milliards d'euros, soit une hausse de 90 %.
J'aborde cette question ce soir, monsieur le ministre d'État, parce que je vous y sais sensible. Que pour le supercalculateur de Météo France, on évoque les 142 millions d'euros du coût total de l'investissement, ou les 5 millions à engager dès 2019, dont il a été question à l'instant, n'oublions pas que le défi majeur que nous aurons à relever pèse plusieurs dizaines de milliards d'euros, que les biens soient assurables ou non. Les derniers événements survenus dans l'Aude devraient nous alerter : il est impératif que la représentation nationale et le Gouvernement s'asseyent calmement autour d'une table pour trouver les moyens de financer le coût des futures catastrophes. En effet, même si nous parvenons à contenir le réchauffement climatique à 1,5o C, il n'en reste pas moins que le nombre des catastrophes naturelles a été multiplié par cinq durant les vingt-cinq dernières années, et 50 milliards d'euros ont d'ores et déjà dû être déboursés. Il faut que ce débat se tienne, afin que l'on puisse trouve une solution pérenne.