Je vous remercie, monsieur le ministre d'État, de vos propos et je n' y reviens pas.
Vous le savez, chaque fois que nous a été proposé un prélèvement dont j'ai eu l'assurance que le produit serait bien affecté à l'environnement, je n'ai jamais, à titre personnel, rechigné à le voter, et ce, que je me sois trouvé dans la majorité ou dans l'opposition.
Je ne reviens pas sur tous les débats que nous avons eus depuis le début de la soirée, mais puisqu'il a été beaucoup question des moyens affectés à la prévention des risques, notamment de ceux de Météo France, nous pensons, ma collègue Émilie Bonnivard, députée de la Maurienne, et moi, qui connaissons tous deux bien les grandes vallées alpines de Savoie et de Haute-Savoie, que le débat ne doit pas se limiter au super-calculateur.
Ce qui s'est produit dans l'Aude – un phénomène météorologique ultralocalisé, avec 300 millimètres d'eau qui tombent en l'espace de quatre ou cinq heures – , ce n'est pas la première fois que cela arrive. Une présence minimale d'ingénieurs de Météo France est nécessaire non seulement pour la prévention, mais aussi pour la gestion de crise, qui est un aspect très important du mandat des élus locaux. On a salué tout à l'heure la qualité et l'expertise des collaborateurs de l'ADEME, mais celle des collaborateurs de Météo France est tout aussi précieuse, en amont et aussi pour ce qui est de la gestion de crise : il est en effet appréciable d'avoir, au sein d'une commission de sécurité, une personne de Météo France qui puisse aider le maire, le sous-préfet ou le préfet dans de telles circonstances. C'est ce que permettaient jusqu'à présent les stations de Météo France de Bourg-Saint-Maurice et de Chamonix. Ma collègue Bonnivard, députée de la Savoie, et moi-même souhaitons profiter de l'occasion pour souligner qu'un minimum d'implantation locale est requis lorsqu'il existe des risques naturels spécifiques.