Cet amendement vise à abonder les crédits du service public de l'énergie. Si l'on veut atteindre les objectifs de la loi de 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte, il faudrait investir 4 milliards d'euros par an dans la rénovation des « passoires énergétiques ». Or tous dispositifs d'aides confondus, on arrive aujourd'hui à un montant d'à peine un milliard d'euros. On est donc loin du compte.
On dénombre aujourd'hui 4,5 millions de ménages en situation de précarité énergétique, mais la volonté affichée de lutter contre les passoires énergétiques ne semble pas se concrétiser par des actes. Premièrement, le crédit d'impôt pour la transition énergétique a vu son montant divisé par deux et n'a pas été transformé en prime. Deuxièmement, alors que 3,7 millions de ménages sont éligibles au chèque énergie, le montant de celui-ci reste insuffisant – même si le Gouvernement veut l'augmenter. Selon le Réseau pour la transition énergétique, il faudrait l'augmenter de 200 à 600 euros par an pour réussir à lutter contre la précarité énergétique. Tel est l'objet du présent amendement.