Deux événements ont eu lieu au mois d'août dernier : le Président de la République a reçu la Fédération nationale des chasseurs, et, le lendemain, Nicolas Hulot a estimé que la diminution du tarif de la redevance annuelle du permis national de chasser, ramené de 400 à 200 euros, constituait, d'une certaine façon, la goutte d'eau de trop et a démissionné. Vous l'avez remplacé, monsieur le ministre d'État. Vous pouvez faire la moue, mais c'est comme cela que ça s'est passé.
Nous pensons que cette diminution de tarif ne fait qu'avantager les chasseurs qui ont le plus de moyens et qui se déplacent d'un département à l'autre sous prétexte de régulation du gros gibier. Elle vise donc une population très ciblée. Surtout, c'est l'ONCFS – et donc l'intérêt général – qui pâtit de cette perte de recettes de 21 millions d'euros, au moment même où cette mesure risque de développer la chasse.
Nous n'avons pas réussi à vous persuader qu'il était nécessaire d'augmenter le budget de l'ONCFS de 21 millions ; nous aimerions vous convaincre qu'il est indispensable de revenir sur la baisse de la redevance cynégétique nationale afin que l'Office n'en pâtisse pas.
La commission est défavorable à l'amendement ; à titre personnel, j'y suis favorable.