La question du handicap, monsieur Chassaigne, figure au premier rang de nos priorités. Il y a deux semaines, j'ai réuni, au côté de Mme la secrétaire d'État chargée des personnes handicapées, un comité interministériel sur cette question. Nous avons souhaité tirer les conséquences d'un certain nombre de travaux, sur lesquels nous aurions avantage à nous appuyer pour améliorer les droits et la situation des personnes handicapées. Parmi ces travaux, je mentionnerai en particulier ceux du député Adrien Taquet.
À l'occasion de ce comité interministériel, nous avons annoncé des décisions relatives à la citoyenneté : vous vous en êtes félicité, et je vous en remercie. Permettez-moi d'aller un peu plus loin en souhaitant que les droits de voter, de se pacser ou de se marier ne soient pas, comment dirai-je, mis de côté à cause de procédures judiciaires qui, pour être explicables, ne sont plus de mise ici, car elles privent les personnes en situation de handicap ou sous tutelle d'une partie de leurs droits. Sur ce point, nous proposerons des avancées notables.
Lorsque la situation de handicap est durable, ou n'est pas destinée à évoluer, il convient aussi de faire cesser les très mauvaises habitudes qui conduisent les intéressés – ou leur famille, leur entourage, ceux qui les accompagnent – à devoir réitérer l'ensemble des procédures permettant de justifier de cette situation. Cela ajoute au handicap une forme de parcours du combattant administratif qui n'a plus sa place dans notre société, et que nous voulons donc faire cesser.