Vous l'avez dit, madame la députée, Marseille a été frappée en plein coeur. Dès hier après-midi, Julien Denormandie et moi-même étions présents aux côtés des marins-pompiers et des sapeurs-pompiers des départements des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse, mais aussi auprès de 150 policiers et gendarmes mobilisés pour assurer la sécurité du site – ils ont travaillé toute la nuit et ils travaillent aujourd'hui encore, mobilisant des moyens mécaniques et, ce jour, avec une minutie particulière. Au moment où je vous parle, un troisième corps a été retrouvé sous les décombres.
La priorité est de poursuivre les investigations pour sauver des vies car il est peut-être encore possible, dans les quelques heures qui viennent, de retrouver des personnes vivantes. Je sais l'abnégation, le courage de nos forces de la sécurité civile et l'expérience qu'ils ont hélas acquise et qui doit permettre de garder espoir.
En même temps, et vous avez raison, madame la députée, il faut s'interroger sur les dispositifs que vous avez évoqués, au-delà de l'émotion que chacun éprouve sur ces bancs – et nous étions nombreux, sur place, quelle que soit notre couleur politique, auprès des sapeurs-pompiers.
Le centre-ville de Marseille est caractérisé par un habitat des plus dégradés. Aussi avons-nous immédiatement demandé au préfet de réaliser un audit précis sur l'habitat indigne. Je rappelle néanmoins que la politique de lutte contre l'habitat indigne relève du pouvoir de police municipale.
Au-delà du diagnostic, il faut aller plus vite et plus loin. Vous avez d'ailleurs voté il y a quelques jours, mesdames et messieurs les députés, la loi portant évolution du logement, de l'aménagement et du numérique, dite loi ELAN, qui vise à simplifier toutes les procédures de sorte que l'on ne mette pas dix ans – j'ai été, comme maire, confronté à ce problème – à lutter efficacement contre l'habitat indigne.