Monsieur le Premier ministre, je suis ravie de prendre la parole à ce moment précis, historique, de l'année.
Votre ministre de l'action et des comptes publics fait des pieds et des mains pour persuader les Français que leur pouvoir d'achat augmente. Mais qui le croit encore ? Les trois quarts de nos compatriotes ont le sentiment que leur pouvoir d'achat a baissé cette année et vous, vous voulez leur faire croire qu'ils n'ont rien compris ? La vérité, c'est que les Français sont à bout et que leur pouvoir d'achat est au plus bas. Ils ont subi et vont subir la baisse de l'aide personnalisée au logement – APL – , la hausse de la contribution sociale généralisée – CSG – , la désindexation des pensions de retraite et des allocations familiales, une hausse de la taxe d'habitation alors qu'elle devait baisser et, désormais, une augmentation dramatique du prix des carburants.
Le compte n'y est donc pas pour nos concitoyens, surtout à la fin du mois. Les études s'accumulent pour montrer que les classes moyennes et populaires ont perdu en pouvoir d'achat du fait de la politique fiscale menée par le Gouvernement. Tout cela parce que vous avez décidé de stigmatiser toute une catégorie de Français : tous les laissés pour compte de votre politique, ceux qui, pour vous, ne sont pas assez modernes, pas assez urbains, pas assez mondialisés, pas assez écolos et que le porte-parole du Gouvernement a insultés – au point de faire honte à François Bayrou !
On explique aux Français que l'on taxe les carburants pour récompenser le travail, mais les retraités qui ont travaillé toute leur vie jusqu'à quarante heures par semaine voient leur pension réduite à la portion congrue,…