qui se sont mobilisés dès les premières minutes, malgré des conditions très difficiles.
Mais cette catastrophe était-elle vraiment imprévisible ? Élus, logeurs, experts, tous vous diront qu'ils savaient qu'elle se produirait. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 40 000 appartements et près de 100 000 Marseillais seraient concernés par l'insalubrité et l'habitat dégradé. Près de 6 000 des 20 000 copropriétés phocéennes sont qualifiées de « fragiles ».
Vous avez annoncé les mesures prises par le Gouvernement en faveur de la transformation et de la rénovation des propriétés vétustes. Notre assemblée avait d'ailleurs voté, dans la loi de finances pour 2018, le doublement du budget de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine, l'ANRU, à hauteur de 10 milliards d'euros. Alors pourquoi tant de lenteur ? Pourtant, il y a urgence, et la catastrophe d'hier à Marseille en est la preuve. Combien de personnes devront-elles encore être sacrifiées pour pousser les acteurs impliqués à entreprendre rapidement des travaux de rénovation urbaine et les destructions d'envergure dans les territoires concernés ? Quelles mesures d'urgence allez-vous prendre pour lutter contre ce fléau qui tue encore les plus démunis, en 2018, en France ? Il y va de la dignité de nos concitoyens !