Ma question s'adresse à M. le Ministre de l'Europe et des affaires étrangères.
Qader Daoudzaï, ancien interprète de l'armée française, a été tué dans une attaque suicide le 20 octobre dernier, dans un bureau de vote à Kaboul. Cet attentat ne le visait pas personnellement, mais Qader Daoudzaï était depuis longtemps menacé par les talibans pour avoir travaillé pour l'armée française. Comme l'ont rappelé les journalistes Claude Askolovitch et Quentin Müller, l'armée française, sans interprètes, serait sourde et muette : ce sont eux qui vont les premiers dans les villages pour négocier, eux qui sont présents lors des interrogatoires, eux qui sont les plus exposés dans leur propre pays.