Intervention de Nadia Essayan

Séance en hémicycle du mardi 6 novembre 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Plan santé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadia Essayan :

Madame la ministre des solidarités et de la santé, lorsque nous regardons la carte des déserts médicaux aujourd'hui, nous constatons malheureusement qu'elle n'a pas évolué depuis des décennies. Le problème de la désertification médicale, couplé au vieillissement de la population, s'aggrave, et la situation met en évidence la nécessité d'y remédier rapidement et de façon spécifique en fonction des territoires.

Nous sommes fiers de notre système de soins, que beaucoup de nos partenaires européens nous envient. Cependant, des difficultés majeures demeurent, surtout dans le département du Cher, dont 257 communes sur 290 sont classées en zone d'intervention prioritaire.

Le plan « ma santé 2022 » vise à pallier nos carences sanitaires, notamment notre modèle d'organisation, qui ne correspond plus aux besoins ni des patients ni des professionnels de santé. Afin de replacer le patient au coeur du système, il ne s'agit pas uniquement de dépenser plus, il est indispensable de dépenser mieux, en fléchant les investissements.

Dans cette optique, nous comprenons que va être instaurée une cartographie des territoires qui correspondra pour les établissements de santé aux trois niveaux établis par le plan. Il s'agit là d'une bonne initiative qui permettra de disposer d'une vision globale des besoins locaux, mais aussi des réponses à apporter, notamment dans les territoires les plus en difficulté, comme la région Centre.

Vous connaissez le problème de l'hôpital de Vierzon et d'autres hôpitaux de la région, dont la situation inquiète les citoyens. Vous connaissez également mon implication dans ce domaine et mon souci de dialogue avec les différents acteurs concernés.

De nombreux autres élus s'impliquent eux aussi. Il est indispensable de nous laisser toute notre place afin de nous permettre de travailler en collaboration avec l'agence régionale de santé – ARS – en amont, parce que nous connaissons les réalités du terrain.

Madame la ministre, à quelle méthodologie allez-vous recourir pour que cette cartographie soit le résultat d'une concertation entre l'ensemble des parties prenantes territoriales ? Comment les ARS et les élus pourront-ils être mieux associés à cette ambition, pour qu'elle réussisse ? Mais, surtout, quelle flexibilité envisagez-vous dans la déclinaison territoriale du plan santé ?

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