Intervention de Christophe Castaner

Séance en hémicycle du mardi 6 novembre 2018 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2019 — Mission administration générale et territoriale de l'État (état b)

Christophe Castaner, ministre de l'intérieur :

Il est défavorable. Croire que l'administration gagne seulement par le biais des recrutements est une erreur. Aujourd'hui, notre administration, forte de 26 000 employés, peut effectivement contribuer, à hauteur de 200 emplois, soit moins de 0,8 % de l'ensemble des emplois, tout simplement parce qu'elle est en capacité de se moderniser. M. le rapporteur vient de l'évoquer, avec le PPNG, nous évaluons que la modernisation et la numérisation d'un certain nombre de fonctions – je pense à la dématérialisation des procédures, à la rénovation des modalités de délivrance des titres, aux affectations prioritaires – permettent de redéployer 700 emplois ; 700 emplois qui sont gagnés, au quotidien, dans la proximité.

Je pense qu'au sein d'un ministère qui est prioritaire en termes de créations d'emplois – mais d'emplois de policiers, de gendarmes et d'agents de sécurité, notamment au sein de services comme la DGSI – , on peut demander aux services déconcentrés de l'État, à travers les préfectures et les sous-préfectures, de contribuer à hauteur de 0,8 %.

Je pense que les gains d'efficacité résultant de la nouvelle façon dont on va travailler changeront la donne. Ayant été maire d'une sous-préfecture pendant seize ans, je connais bien ce quotidien-là et je pense que les sous-préfectures et les préfectures travailleront désormais différemment. Cela ne veut pas dire qu'il faut systématiquement réduire les effectifs, mais qu'il faut reconsidérer les missions dont nos préfectures ont la responsabilité. La proposition qui consiste à faire porter l'effort sur 200 emplois sur un total de 26 000, soit moins de 0,8 %, me semble donc justifiée.

Avis défavorable.

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