C'est un amendement que je présente pour la troisième année consécutive. Dans le cadre du projet de loi de finances pour 2017, il avait été décidé de retirer aux mairies la capacité de délivrer les cartes nationales d'identité et les passeports, au motif que la sécurisation des procédures exigeait que lesdites mairies disposent de l'équipement idoine. Une cartographie du territoire national a été faite, prévoyant l'équipement de certaines communes, nos concitoyens étant « rabattus » – si vous me passez l'expression – vers celles-ci lorsqu'ils souhaitent effectuer ces démarches de base. Il s'ensuit des difficultés de déplacement pour les personnes qui vivent dans les territoires ruraux, difficultés qui n'ont cessé de croître ces derniers temps. Nos concitoyens manifestent leur mécontentement d'avoir des kilomètres à faire pour accéder à ce qui devrait être un service public de proximité.
Lors des précédents débats budgétaires, j'avais présenté des amendements visant à ce que l'État équipe, sur son budget, les mairies de façon à ce qu'on puisse y accomplir ces formalités. Cette année, j'ai revu mes ambitions à la baisse. Je propose que les mairies qui le souhaitent soient équipées dès lors qu'elles participent à hauteur de 50 % à l'acquisition de l'équipement.
Je sais bien que la précédente majorité, qui est à l'origine de ce changement, avait prévu des équipements mobiles que l'on pouvait aller chercher dans chaque préfecture si d'aventure un citoyen ne pouvait pas se déplacer du tout, en raison d'un handicap ou autre. En réalité, ce dispositif est inopérant, car les équipements ne peuvent pas être connectés à l'internet. Par conséquent, la saisie des données se fait en mairie avec l'équipement, puis celui-ci doit être rapporté immédiatement à la préfecture pour être connecté à l'internet afin que la demande de titre soit validée.
Je réitère, par conséquent, ma demande que les mairies désireuses de rendre ce service puissent le faire, en finançant à 50 % leur équipement, et que l'État, grâce à la modification de crédits que je propose via cet amendement, abonde les 50 % manquants.