Monsieur le rapporteur, quand nous nous sommes connus, vous occupiez d'autres fonctions dans un grand groupe français. Quand on a été, comme vous, expert d'un autre maillage, on ne peut pas décemment dire dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale qu'une commune équipée sur quinze est un maillage suffisant. Soyons sérieux ! De surcroît, vous savez fort bien qu'en zone rurale, il y a des distances énormes à parcourir, pour des publics qui non seulement sont peu mobiles, mais aussi sont éloignés du numérique. Il y a là un problème de fond qu'il ne faut pas éluder.
Monsieur le ministre, j'entends vos explications et je les trouve plus acceptables, à certains égards, que celles qui m'ont été données par le passé sur le sujet. En revanche, je ne retirerai pas l'amendement, car je considère que le problème est réel et qu'il nous faut progresser en la matière. Déjà, j'ai revu mes ambitions à la baisse : auparavant, je demandais que l'État finance la totalité de l'installation ; aujourd'hui, je propose qu'il ne le fasse qu'à moitié. En outre, je demande qu'on étudie au cas par cas les demandes des communes qui se portent volontaires auprès du préfet et que l'on examine si cela pose des difficultés financières ou techniques. Si d'aventure, il n'y en avait pas, il conviendrait d'aider les communes qui souhaitent se munir de tels dispositifs à le faire.