Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du mardi 6 novembre 2018 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2019 — Mission immigration asile et intégration (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

J'ai lu avec une grande attention le rapport publié en mai dernier par nos collègues Cornut-Gentille et Kokouendo. On n'y lit rien de bien rassurant concernant le département de Seine-Saint-Denis si l'on compare les chiffres officiels et ceux qui résultent d'un travail sur le terrain – il y a même de quoi se poser de sérieuses questions. Ce qui se passe dans ce département, selon François Cornut-Gentille, n'est qu'un miroir grossissant des difficultés que l'on trouve sur tout le territoire. La République refuse de voir les difficultés auxquelles elle est confrontée et les budgets que nous sommes en train de voter ne sont malheureusement que la triste illustration de ce déni de réalité.

Combien de rapports faudra-t-il encore déposer, combien de livres faudra-t-il écrire pour que les membres du Gouvernement prennent la mesure du travail immense qui nous reste à accomplir pour mettre un terme à l'accueil déraisonnable de populations immigrées et pour parvenir à intégrer ces populations qui se communautarisent dangereusement. L'NSEE estime que le nombre d'étrangers est de plus de 670 000 dans le département de Seine-Saint-Denis. Il est urgent, j'y insiste, de cesser de nier la réalité, objet du présent amendement.

La priorité nationale n'est pas d'accueillir toujours plus de personnes mais bien de nous occuper de celles qui sont déjà là et d'empêcher d'entrer celles qui n'ont pas le droit de séjourner chez nous. Je vous citerai un exemple parmi – hélas – tant d'autres. Un demandeur d'asile a été récemment condamné, à Lyon, pour avoir transformé son logement social en laboratoire de production d'héroïne. L'intéressé a dit avoir agi à la demande d'un compatriote et vouloir, de façon tout à fait humanitaire, aider son père malade resté en Albanie. Il a été condamné à trois ans de prison. Sera-t-il réellement reconduit à la frontière après avoir purgé sa peine ? Quel aura été le coût total de l'arrivée sur notre territoire de ce genre d'individus ?

C'est pourquoi je demande que le budget alloué au contrôle de l'immigration irrégulière soit augmenté.

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