Le Gouvernement est défavorable à l'amendement. Au-delà de considérations politiques, il vise en effet à remettre en cause plusieurs principes qui fondent notre droit, comme l'article 14 de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, qui légitime le droit d'asile. Or je ne suis en aucun cas laxiste concernant l'immigration irrégulière, les sanctions qui s'imposent ou bien les nécessaires reconduites à la frontière. Par contre, nous sommes liés, d'un point de vue politique, d'un point de vue moral par l'application du droit d'asile et par l'obligation que les personnes susceptibles d'en bénéficier vivent dans la dignité. Tout à l'heure, vous-même ou bien d'autres députés ont rappelé que le droit n'était pas suffisamment appliqué concernant les obligations de quitter la France et je partage totalement cet avis.
Le principe du droit d'asile ne doit pas être remis en cause. Il remonte au droit d'asile édicté dans les temps anciens par l'Église, mais aussi par le Temple.