Je vais humblement reprendre les explications qui avaient été données par Stanislas Guerini lors de l'examen de ces amendements en commission.
Au préalable, je tiens à dire que l'intention est évidemment louable. On ne peut nier que la mer Méditerranée est devenue un cimetière où disparaissent un certain nombre de personnes qui ont quitté leur pays pour fuir les persécutions. Il faut donc apporter une solution durable à cette situation.
Néanmoins, la proposition défendue par nos collègues suscite deux réserves : la première, que Mme Fajgeles vient d'évoquer, c'est que seule une coordination entre les États membres de l'Union européenne peut apporter une solution durable, et c'est pourquoi il faut appuyer avec confiance l'action du ministre et du Président de la République en ce domaine ; la seconde porte sur le gage choisi car cela reviendrait à compromettre de nouveau le programme de rénovation et de construction de nouvelles places dans les centres de rétention administrative. J'ajouterai une réserve de pure forme : si l'on souhaite renforcer les moyens de l'État en matière de sauvetage en mer, je rappelle que le programme « Affaires maritimes » existe et qu'il constituerait le cadre le plus approprié pour discuter de ce type de proposition. L'avis est donc défavorable.