Monsieur le ministre, vous avez dit que pour des raisons juridiques, vous préférez rejeter ces amendements. Sans vouloir lancer de polémique, je crois plutôt que c'est le non-respect du cadre juridique en vigueur qui nous place dans cette situation. Comme je l'ai déjà dit, la loi du 13 décembre 2000 d'orientation pour l'outre-mer transférait la compétence de délivrance des titres miniers aux collectivités territoriales d'outre-mer, notamment la Guyane. Or l'adoption de ce projet de loi aura pour effet de jeter – pour ainsi dire – cette compétence à la poubelle. À mon sens, c'est surtout à ce niveau que réside l'incertitude juridique.
Je ne sais pas si vous connaissez cette histoire d'un homme qui dit à son fils : « Laisse-moi vider la piscine avant que tu n'y plonges. » Eh bien je crois que c'est exactement ce que nous sommes en train de faire. Vous avez dit que le décret d'application de la mesure que j'ai évoquée a été signé. Je me suis néanmoins rendu compte qu'il n'en est rien. Peut-être le sera-t-il après l'adoption de ce projet de loi : c'est vraiment mettre la charrue avant les boeufs.
J'insiste : s'il y a une incertitude juridique, c'est bien dans l'articulation chronologique du décret d'application prévu par la LOOM de 2000 et de ce projet de loi. Je tenais à le dire pour témoigner de notre insatisfaction.