Merci madame la Présidente. Que cela soit grâce à l'augmentation des crédits dont tout le monde se satisfait, aux stratégies de pilotage, ou à l'importance accordée aux questions climatiques, l'aide au développement est aujourd'hui en pleine transformation. Cela nous oblige et nous honore : nous serons attentifs à ce que l'objectif de 0,55 % du PIB consacrés à l'aide au développement soit atteint en 2022. Cependant, tout cela ne pourra suffire. Vous venez de l'évoquer, la réforme du pilotage de l'aide est nécessaire, avec ou non un ministère de plein exercice, doté d'un budget plus lisible. Je me joins à l'appel pour un regroupement de l'expertise. La prochaine loi d'orientation, qui sera examinée en 2019, nous permettra de traiter l'ensemble de ces sujets.
Concernant le développement urbain et la place des villes, on voit que ce sont des défis qui sont au coeur de toutes les thématiques. Ils occuperont une place de plus en plus importante dans les questions de solidarité, comme vous l'évoquez dans le rapport. J'aimerais vous entendre plus précisément sur le rôle de la coopération décentralisée dans ce développement urbain. Lors du comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID) du 8 février dernier, le gouvernement a annoncé que les fonds destinés au soutien à l'action extérieure des collectivités territoriales seront doublés d'ici 2022. Les collectivités territoriales urbaines françaises possèdent beaucoup de compétences et sont fortes de nombreuses expériences qui peuvent être utiles à des partenaires dans le besoin. Elles contribuent au rayonnement de la France dans le monde. Comment cette coopération décentralisée peut-elle être améliorée ? Quelles en sont les perspectives d'avenir ?