Mesdames et Messieurs les députés, je souhaite vous remercier des travaux que vous avez menés dans le cadre de la récente LPM. Cette LPM nous permet d'innover, de renouveler nos équipements, de nous préparer aux conflits à venir. Surtout, c'est une LPM « à hauteur d'homme ». Il est crucial de pouvoir compter sur la représentation nationale pour établir ce lien si essentiel et si précieux entre notre armée et les Français. Grâce à cette LPM de remontée en puissance, je suis heureux de pouvoir annoncer aux aviateurs qu'ils peuvent aborder l'avenir avec optimisme et confiance.
Je développerai mon intervention en trois temps. D'abord, je partagerai avec vous ce que j'estime être l'état des lieux de l'armée de l'air au moment de ma prise de fonction, le 31 août dernier. Puis je vous livrerai les premières orientations de mon « plan de vol », c'est-à-dire de mon plan stratégique pour l'armée de l'air. Enfin, je reviendrai sur l'exercice budgétaire à venir, dans le cadre du PLF pour 2019.
Comme je l'évoquais, dès ma prise de fonctions, j'ai souhaité proposer un plan stratégique pour l'armée de l'air. Mon prédécesseur, le général Lanata, avait lancé une large consultation des aviateurs, sur les bases aériennes comme dans les états-majors. Il en résulte un état des lieux assez précis. Le constat est le suivant : après dix années difficiles, les aviateurs sont et restent engagés et motivés, mais certains semblent un peu perdus. La complexité des processus et le manque de moyens ont parfois induit une perte de motivation, surtout chez les plus jeunes, et un manque de repères. C'est pourquoi les aviateurs ont besoin d'une armée de l'air soudée, à la cohésion renforcée, d'une simplification des processus et de plus de subsidiarité et de commandement à tous les niveaux. Ils ont aussi besoin que nous accordions plus de place à l'innovation, notamment au niveau local. Surtout, alors qu'un nombre croissant d'acteurs utilise la troisième dimension, les aviateurs veulent voir leur rôle de référent du domaine aérospatial s'affirmer davantage.
Dans le domaine des opérations, j'observe une contestation croissante des espaces aériens et spatiaux, et une généralisation de ce que j'appellerais le déni d'accès. Voilà un vrai motif de préoccupation en tant que conseiller air du chef d'état-major des armées. Cette tendance, qui va de pair avec le réarmement des États-puissances, est de nature, dès aujourd'hui, à nous priver de notre liberté d'action militaire. À titre d'exemple, cette année en Syrie, trois avions de chasse et un nombre significatif de drones ont été abattus. Je vous rappelle que nous opérons au Levant quotidiennement depuis quatre ans. Nos avions évoluent à proximité immédiate de systèmes sol-air et d'avions de chasse russes et syriens de dernière génération. Des moyens de guerre électronique brouillent les drones de la coalition, nos armements guidés par GPS et les systèmes d'armes et de navigation de nos aéronefs. Nous avons bien pris en compte cette menace lors de la préparation du raid Hamilton. Si nous n'y prenons pas garde, j'estime qu'il existe un vrai risque de nous trouver privés de notre liberté d'action, et même de voir certains rapports de force s'inverser. Le field marshal Montgomery rappelait, en 1943, en pleine Seconde Guerre mondiale : « Si vous perdez la guerre dans les airs, vous perdrez la guerre, et vous la perdrez vite ». Il faut en être convaincu : la liberté d'action dans le domaine aérien est un préalable à notre protection, ainsi qu'à toute liberté d'action militaire, en l'air, à terre comme en mer.
Il en va de même pour l'espace. La ministre des Armées l'a rappelé récemment dans son discours au centre national d'études spatiales (CNES) de Toulouse. Elle a présenté l'exemple du satellite russe Luch-Olymp, qui s'est rapproché excessivement près de notre satellite de communication militaire sécurisée Athena-Fidus, dans une manoeuvre que nous pourrions qualifier d'inamicale et qui s'apparente à une tentative d'espionnage. Je crois pouvoir dire aujourd'hui, comme Montgomery à l'époque, que si nous perdons la guerre dans l'espace, nous perdrons la guerre tout court.
M'appuyant sur ce constat, je distingue deux enjeux principaux. Le premier est de rester au rendez-vous des opérations. Je vous l'ai dit, nous avons une armée de l'air au service des opérations. C'est notre raison d'être. Et nous avons eu jusqu'ici une armée de l'air qui gagne. J'estime qu'il faut en permanence nous adapter pour conserver cet avantage, à la fois vis-à-vis de nos ennemis mais aussi de nos partenaires et compétiteurs stratégiques. Le déni d'accès et la contestation des espaces augmentent. De nouveaux champs de conflictualité s'ouvrent, en premier lieu desquels figurent l'espace et le cyberespace. Nos ennemis comme nos partenaires se modernisent, et nos alliances et la cohésion entre Européens sont remises en cause.
Nos ressources humaines constituent le second enjeu. L'aviateur est à la fois le pilier sur lequel repose l'ensemble de nos succès opérationnels, celui qui met en oeuvre et vit notre transformation, et celui qui prépare l'avenir. Il est aussi soumis à de fortes tensions. Il constitue une richesse rare et convoitée dans un secteur civil très compétitif, ce qui constitue aujourd'hui une fragilité.
Pour faire face à ces défis, et répondre tant aux attentes des aviateurs qu'aux besoins opérationnels, je m'apprête à lancer un plan stratégique pour l'armée de l'air. Il s'appellera « plan de vol » et s'appuiera sur le contexte très favorable de remontée en puissance prévu par la LPM. Je le résume en deux phrases. Je veux une armée de l'air agile, moteur en Europe, qui gagne et conserve sa supériorité en opérations. Je veux également une armée de l'air soudée et enthousiaste, qui s'appuie sur des aviateurs experts de la troisième dimension, c'est-à-dire du domaine aérospatial. Je vois ce plan de vol se décliner en quatre axes : la puissance aérospatiale, laquelle s'appuie sur les aviateurs, une armée de l'air agile et une armée de l'air connectée. Sans entrer dans le détail, je souhaiterais partager avec vous quelques points précis portant sur ces quatre axes.
Le premier axe de ce plan de vol est la puissance aérospatiale. Vous l'aurez compris, l'enjeu est de conserver notre avantage opérationnel. La revue stratégique précise deux types de menaces : d'une part les États-puissances, d'autre part le fait non étatique, qui prend la forme du terrorisme, de l'immigration clandestine ou encore de catastrophes humanitaires. J'estime qu'aujourd'hui, même si nous restons sous la menace permanente du terrorisme, ce qui doit appeler notre attention, et donc structurer notre préparation opérationnelle et notre anticipation de l'avenir, c'est la résurgence de la force, utilisée parfois de façon décomplexée par certains États.
C'est pourquoi j'attache une attention particulière à ce que nous conservions notre supériorité aérienne et spatiale. La modernisation de notre composante nucléaire aéroportée constituera un volet de mon plan de vol. De plus, les évolutions prévues du Rafale, le radar à antenne active (AESA) et l'arrivée du missile Meteor seront de véritables game changers. La masse compte, comme le nombre d'avions de chasse polyvalents. Enfin, le projet de système de combat aérien futur (SCAF) sera déterminant et devra asseoir notre supériorité opérationnelle et aérienne sur le long terme. Il se construira non pas au fil de l'eau mais « au fil de l'air », c'est-à-dire progressivement, au gré des évolutions des capacités qui le constitueront : le Rafale, l'A330 MRTT Phénix, l'AWACS, les drones de moyenne altitude et longue endurance (MALE), et autres drones actuellement en cours d'étude.
Je souhaite aussi être force de proposition en matière d'espace, tout d'abord en raison des responsabilités qui sont confiées à l'armée de l'air en matière de surveillance de l'espace et d'alerte aux populations face à un danger spatial inopiné. Cette mission, prévue par le code de la défense, est pilotée depuis plus de dix ans par le commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA), au sein du centre opérationnel de surveillance militaire des objets spatiaux (COSMOS), situé à Lyon. Elle s'appuie notamment sur les radars de détection des orbites basses « Grand réseau adapté à la veille spatiale » (GRAVES) et sur les radars de trajectographie « Système d'acquisition et de trajectographie des avions et des munitions » (SATAM).
Ensuite, l'armée de l'air participe à la mise en oeuvre des satellites d'observation de la terre. Grâce à son centre militaire d'observation par satellite, nous garantissons la fourniture de l'imagerie satellitaire au profit de l'ensemble du ministère, selon les priorités fixées dans les besoins en renseignement ou en produits géographiques.
De plus, dans ce domaine spatial, l'armée de l'air a fortement investi, et dispose aujourd'hui de nombreux atouts à valoriser, notamment en personnel. Notre personnel est motivé, passionné et volontaire. La totalité des officiers est formée à l'espace, dès l'École de l'air de Salon-de-Provence. Voici un chiffre à retenir : deux tiers des militaires des armées spécialistes de l'espace sont des aviateurs, alors que nous sommes presque devenus, en volume d'effectifs, presque la plus petite des armées. Nous avons acquis en dix ans une solide expérience et une expertise reconnue, ce qui nous semble d'autant plus naturel que l'espace est pour l'aviateur la prolongation évidente du milieu aérien. Ce n'est donc pas un hasard si, parmi les spationautes français, nous comptons quatre officiers de l'armée de l'air.
Enfin, au niveau interministériel, toujours dans ce domaine de la puissance, je souhaite porter le sujet de l'action aérospatiale de l'État, dite « action de l'État en l'air », par analogie avec l'action de l'État en mer. En effet, un grand nombre d'acteurs utilisent et exploitent la troisième dimension, et ce nombre va aller croissant. Si l'État a besoin d'utiliser l'air face à une catastrophe, son action doit être réactive et efficace. L'armée de l'air, en tant que référent de la troisième dimension, est reconnue comme primo-intervenant en cas de crise sur le territoire national pour ce qui concerne la gestion de l'espace aérien et la coordination des moyens aériens de l'État dans la troisième dimension. Aussi, je souhaite proposer un mode de fonctionnement, à partir de l'air, qui permettra d'apporter des réponses adaptées aux défis que pose l'augmentation exponentielle des acteurs de tous types dans la troisième dimension : emploi de drones et de mini-drones, augmentation des flux du trafic aérien, ouverture au trafic spatial, etc. Aujourd'hui, le centre de commandement et de conduite des opérations aériennes de Lyon-Mont-Verdun est le seul organisme étatique qui dispose d'une vision globale des moyens aériens disponibles de l'État et des contacts avec tous les interlocuteurs interministériels et opérateurs aériens civils.
Concernant le deuxième axe : les aviateurs. Vous l'aurez compris – l'enjeu est d'attirer et surtout de fidéliser le personnel. Les aviateurs veulent un métier intéressant, des outils modernes, en nombre, une préparation opérationnelle de qualité et de bonnes conditions de vie et de travail. Cette LPM, que notre ministre des armées a voulu à hauteur d'homme, permet une modernisation déjà visible sur certaines bases aériennes. Elle nous donne un cadre très favorable à l'atteinte de cet objectif. Je m'inscris par ailleurs totalement dans la vision stratégique du chef d'état-major des armées sur la singularité militaire ; je partage ses objectifs, qui découlent de sa vision stratégique et consistent en trois points : durcir, unifier et attirer. En particulier, je veux plus de commandement, plus de subsidiarité et un rapprochement des soutiens aux forces, autour d'objectifs partagés centrés sur la réalisation de nos missions opérationnelles.
Par ailleurs, je souhaite donner plus de transparence aux aviateurs dans la gestion de leur carrière. Je viens de signer une nouvelle politique des ressources humaines de l'armée de l'air, qui prévoit d'exploiter toute la puissance de la digitalisation au service d'une gestion des ressources humaines plus transparente. Je l'appelle « DRH 4.0 ». Elle permettra, grâce au numérique, de basculer d'une gestion de flux à une gestion de compétences. J'espère bâtir ce qui pourrait s'apparenter à une ville numérique de gestion des ressources humaines, dans laquelle chaque aviateur et chaque acteur des ressources humaines pourront interagir, c'est-à-dire élaborer les meilleures voies pour répondre aux besoins de compétences de l'armée de l'air, dans le respect des aspirations de chacun. Enfin, je veux libérer les énergies et favoriser la prise d'initiative. Je souhaite faire de l'aviateur un acteur à part entière de nos succès en opération tout d'abord, de notre expertise de milieu ensuite, et enfin de notre transformation et de son propre parcours.
Le troisième axe majeur de mon plan de vol est l'anticipation. À mi-chemin entre l'enjeu des opérations et celui des ressources humaines se situe, à mes yeux, un défi important : celui de mettre en oeuvre les nouvelles capacités dans l'armée de l'air. Nous avons accueilli début octobre sur la base aérienne de Cognac le premier avion d'entraînement PC-21. Cet avion, son système d'armes et ses capacités d'entraînement et de simulation embarqués et virtuels moderniseront la formation de nos équipages et contribueront à l'attractivité de la filière. Je réfléchis d'ailleurs à moderniser l'ensemble de la formation des pilotes, du vol à voile à l'arrivée dans les escadrons de combat, de chasse ou de transport. Avec la ministre des Armées, nous accueillerons vendredi sur la base aérienne d'Istres le premier avion A330 MRTT Phénix – nous en avons déjà parlé. Je ne détaille pas l'ensemble des nouvelles capacités annoncées dans la LPM, mais elles sont nombreuses : arrivée des capacités tactiques de l'A400M, ravitaillement en vol de nos hélicoptères Caracal avec des KC-130J, missiles Meteor sur Rafale F3R et pods Talios, rénovation du Mirage 2000D, etc. L'arrivée de ces nouvelles flottes va véritablement faire changer d'échelle notre aviation : plus de 70 % de capacité de transport d'ici à 2025, doublement de nos capacités en drones d'ici à 2020, lesquels drones seront armés, et accueil du premier avion léger de surveillance et de reconnaissance (ALSR). Dans le même temps, nous préparerons l'avenir, et favoriserons l'innovation à tous les niveaux, que ce soit dans les domaines technologiques, opérationnels ou du quotidien. C'est tout le sens des travaux en cours, notamment sur le SCAF. Nous visons à garantir, à un horizon de vingt ans, grâce au combat collaboratif connecté, notre supériorité aérienne et spatiale et notre mission de dissuasion.
Le quatrième axe de ce plan de vol est la connexion. Quand je dis « connecté », je pense en particulier au niveau international, à la société et à la jeunesse. Au niveau international, je suis convaincu qu'il faut continuer à développer les coopérations, en priorité dans les domaines où nous en avons le plus besoin. La position de la France et son aptitude à s'engager et à exercer des responsabilités internationales conduisent naturellement l'armée de l'air, elle-même dotée d'un large spectre de capacités et d'une forte crédibilité opérationnelle, à jouer un rôle d'entraînement en Europe. Regardez par exemple nos unités d'entrée en premier : le 25e régiment de génie de l'air, le groupement aérien d'appui aux opérations (GAAO), le groupement aérien des installations aéronautiques (GAIA) et l'escadre aérienne de commandement et de conduite projetable (EAC2P). Ces unités sont capables de monter une base aérienne projetée en quelques jours ! Regardez l'excellent travail réalisé à la base H5 en Jordanie ou à Madama au Niger.
C'est pourquoi nous travaillerons, avec nos partenaires, sur les sujets d'interopérabilité, de formation, d'emploi opérationnel ou de construction et de partage de capacités. Cet été, nous avons par exemple mené la mission Pégase de projection de puissance en Asie du Sud-Est. Ce fut l'occasion d'opérer avec les pays de la région et de démontrer notre solidarité face à la catastrophe naturelle en Indonésie, avec un vol sur A400M, et notre capacité de projection de force et de puissance. Cette mission fut aussi l'occasion de faire passer un message fort aux ultramarins : l'armée de l'air est là pour protéger tous les Français, où qu'ils soient.
Enfin, les armées, et l'armée de l'air en particulier, peuvent apporter beaucoup à notre jeunesse. Le vol est pour beaucoup un rêve d'enfant, le rêve d'Icare ! L'engagement pour la jeunesse constitue un axe d'effort important et permanent de l'armée de l'air, afin d'entretenir l'esprit de défense et de fortifier le lien armée-nation. Pour accomplir cette mission, l'armée de l'air a décliné le plan armées-jeunesse en plan air-jeunesse. Celui-ci s'appuie sur des dispositifs issus du plan « Égalité des chances » – cadets de la défense, tutorat, classes « Défense et sécurité globale » par exemple – complétés par des actions développées par l'armée de l'air – brevet d'initiation aéronautique, cadets de l'armée de l'air, service militaire volontaire ou volontaires aspirants en année de césure. L'éventail des dispositifs s'inscrit dans une offre attractive et diversifiée. Tous les jeunes peuvent ainsi prolonger leur expérience au sein de l'armée de l'air, dans un parcours ouvrant sur plusieurs voies d'engagement vers l'armée d'active, la réserve opérationnelle ou la réserve citoyenne. Je crois cependant qu'il reste encore des pistes à explorer pour accompagner cette jeunesse, grâce à l'émerveillement que suscite l'aéronautique. Inspirons-nous, par exemple, de nos amis britanniques et des Royal Air Force Air Cadets. Chaque année, entre 30 000 et 50 000 jeunes d'une classe d'âge conduisent, dès l'âge de douze ans, des activités aéronautiques, de vol, sportives, et participent à des camps au sein de 1 000 escadrons d'ancrage local dans la Royal Air Force. Je souhaite proposer une organisation inspirée de ce modèle, qui pourrait s'appuyer notamment sur des encadrants volontaires, dans leur temps d'engagement que prévoit la deuxième phase du service national universel. Je ne perds pas de vue que cette jeunesse constitue aussi une opportunité de recrutement.
Le PLF 2019 permet d'aborder le travail de régénération et de modernisation de l'armée de l'air. En matière d'équipement, le plan de commande et de livraison est conforme à ce qui est prévu dans la LPM, avec notamment les livraisons suivantes : en matière de commandement et surveillance, un ALSR, deux systèmes de drone Reaper et deux radars GM200 ; en matière de projection et mobilité, un MRTT, un A400M, deux KC-130J ravitailleurs et 1'avion C-130H modernisé ; en matière de formation, le complément des huit PC-21 reçus en 2018, soit neuf PC-21 ; en matière d'engagement et de combat : 10 pods de désignation laser (PDL) nouvelle génération Talios et 31 missiles air-air Meteor. Ma vigilance se porte sur la rénovation des trois radars SATAM de trajectographie et sur le recomplètement du Caracal détruit en opération. En matière d'effectifs, nous recevrons 98 droits supplémentaires, au titre de notre montée en puissance en matière de renseignement (ALSRReaper) et de soutien aux exportations (SOUTEX). En ce qui concerne l'activité, notre ressource est de 4 329 millions d'euros en autorisations d'engagement et de 2 321 millions d'euros en crédits de paiement, hors surcoûts OPEX et ressources extrabudgétaires. Cela permettra de couvrir 95 % de nos besoins en AE, et de réaliser une activité individuelle par équipage stable par rapport à 2018, voire une légère augmentation en ce qui concerne le transport. Je note toutefois que cette activité reste encore en 2019 inférieure aux normes d'activité par équipage que nous atteindrons au cours de cette LPM, qui prévoit cette remontée. Notez également que ce fort volume d'AE permet d'amorcer la nouvelle politique contractuelle de la direction de la maintenance aéronautique (DMAé), en nous orientant vers des contrats globaux. La ressource permet donc d'accompagner les efforts pour améliorer la disponibilité des flottes. Comme le dit la ministre des Armées : Il faut que ça vole ! Évidemment, la fin de l'exercice 2018 conditionnera les conditions d'entrée de la première année de la LPM. Nous avons donc besoin de la levée de la réserve et d'une couverture des surcoûts liés aux opérations extérieures et aux missions intérieures.
Monsieur le président, Mesdames et Messieurs les députés, nous sommes dans une période très favorable, que nous n'avions pas connue depuis des années. Je suis conscient de cette chance, et vous assure que nous saurons bien employer les moyens mis à notre disposition au service des opérations. Je m'y engage. Pour clore ce propos liminaire, je souhaiterais vous montrer un court film, destiné à vous faire comprendre qui sont les aviateurs que je commande. Je vous remercie de votre attention.