Mon général, je souhaitais vous remercier pour l'accueil que nous avons eu au Tchad, au poste de commandement tripartite de l'opération Barkhane. Les échanges furent très intéressants. Les aviateurs ont à disposition des Mirage 2000, qui ont des capacités moins évoluées que les Rafale, mais très suffisantes dans la bande sahélo-saharienne (BSS), où l'espace aérien n'est pas trop « chahuté », dirons-nous. Pour conforter le caractère stratégique des forces aériennes, le Federated Mission Networking (FMN) de l'OTAN a fait une demande d'appui, pour lutter contre Boko Haram, ce qui va dans votre sens. Il n'y a ni base aérienne ni base militaire dans ma circonscription, mais je ne suis qu'à quelques minutes de vol de Mont-Verdun, et je souhaiterais vous poser deux questions à ce sujet. Vous avez centralisé le commandement des opérations extérieures à Mont-Verdun, au CDAOA : quels est votre retour d'expérience sur cette centralisation, qui à l'époque avait eu lieu à marche forcée ?
Ma seconde question concerne le centre opérationnel de surveillance militaire des objets spatiaux. Avec le radar GRAVES, nous avons la possibilité d'établir la situation tactique spatiale pour seulement une partie de l'espace, et nous dépendons aussi de données américaines. Quel serait le coût pour acquérir l'autonomie dans ce domaine ? Une coopération européenne serait-elle envisageable ?