Monsieur le président du Congrès, monsieur le président du Sénat, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, chers collègues, le Président de la République vient de rappeler dans cet hémicycle à quel point la France traverse une période inédite de son histoire ; nous partageons tous ce constat lucide.
Les finances publiques de la nation sont dans un état préoccupant, les chiffres sont là : la dette est au plus haut et les déficits ne sont pas réduits. Alors que François Hollande avait promis aux Français que le déficit public serait ramené à 3 % du PIB dès 2013, il s'élèvera encore à 3,2 % en 2017, au mépris des engagements européens de la France.
Dans le même temps, nos concitoyens ont le sentiment, chaque jour davantage, que nos services publics se dégradent. Les habitants des territoires ruraux, en particulier, se sentent abandonnés, sacrifiés sur l'autel de la mondialisation.