Plus largement, nous devons renforcer la visibilité de l'offre française, notamment dans les salons, en créant une marque France, commune à l'ensemble des filières, qui tarde, hélas, à se concrétiser.
Enfin, au niveau de l'État, d'autres réformes doivent être lancées.
Il convient d'abord d'investir dans la logistique export. Ainsi, les fonds du plan France logistique 2025 devraient être orientés vers la modernisation des outils de fret et l'optimisation des plateformes logistiques.
Il faut ensuite améliorer la compétitivité prix. Des efforts ont été réalisés pour baisser le coût du travail, mais nous devons progresser dans le domaine de la fiscalité. Je salue, à ce propos, la suppression de deux taxes dans la loi de finances pour 2019 : la taxe sur les céréales et celle sur les farines. Nous devons poursuivre ce mouvement en supprimant d'autres taxes à faible rendement.
Enfin il revient plus que jamais à l'État de défendre les intérêts français dans les négociations commerciales internationales menées par la Commission européenne, afin de garantir nos intérêts stratégiques tout en veillant à la transparence de ces négociations.
Pour conclure, je vous livre le témoignage d'un patron de PME de ma circonscription qui exporte dans quarante pays : « Je n'ai pas besoin qu'on me paie un billet d'avion pour Shanghai ; j'ai besoin de pouvoir grouper mon offre par familles de produits, d'identifier un importateur par pays cible et surtout d'avoir une logistique performante pour honorer les contrats. »
Au regard des efforts consentis pour moderniser les outils à l'export, j'émets à mon tour un avis favorable sur ce projet de budget 2019.