Madame la secrétaire d'État, je vous poserai deux questions, relatives respectivement à la réindustrialisation de notre pays et aux mesures que prend le Gouvernement pour accélérer la transformation de l'industrie française.
Pour ce qui est, tout d'abord, de la réindustrialisation, beaucoup de choses sont dites sur l'état de notre industrie, et l'on nous annonce souvent – comme cela a encore été le cas tout à l'heure – que la France se désindustrialise, ferme toutes ses usines et perd tous ses emplois industriels. Cependant, les chiffres sont têtus : en 2017, si 100 sites industriels ont malheureusement été fermés, 125 ont, en revanche, été ouverts, ce qui signifie qu'il y a eu 25 créations nettes de sites industriels. Toujours en 2017, il y a eu plus de créations que de destructions d'emplois. Il y avait dix-sept ans que cela n'était pas arrivé. La France est devenue le pays le plus attractif d'Europe, avec 323 projets d'investissements étrangers sur notre territoire national. Pour l'année 2018, les chiffres semblent prometteurs, avec une hausse de la production industrielle de 1,9 % sur l'année.
Première question, donc : madame la secrétaire d'État, la France continue-t-elle de créer plus de richesse et plus d'emplois dans l'industrie ?
Ma seconde question s'inspire des annonces faites par le Premier ministre le 20 septembre 2018 à propos du plan de transformation de l'industrie par le numérique. Le Gouvernement s'est engagé à recourir à de nombreuses mesures très favorables à l'industrie : un suramortissement de 40 % pour les investissements en robotique et numérisation ; un taux d'imposition réduit pour les recettes tirées des brevets sur les logiciels ; une baisse de la fiscalité énergétique pour les data centers ; le déblocage d'une enveloppe de financement pour la robotisation ; la création d'outils informatiques communs par filière ; une vingtaine de centres d'accélération pour les technologies de pointe ; une centaine de territoires d'industrie à identifier pour allouer les moyens par ordre de priorité.
Madame la secrétaire d'État, où en est la mise en oeuvre de ces différentes mesures pour le développement de l'industrie française dans la compétition mondiale ?