Monsieur le député, en réponse à votre première question, l'industrie, comme vous l'avez bien dit, crée de l'emploi, crée des sites et est capable de réindustrialiser et de relocaliser des activités. M. Adam a cité tout à l'heure l'implantation à Hambach d'un projet de 500 millions d'euros pour la production de la première Mercedes électrique. Toute la filière automobile mesure ce que cette décision implique de reconnaissance de la qualité industrielle de la France. Pour avoir travaillé dans ce secteur, je sais que c'est extraordinaire. Et cela implique des emplois et de l'exportation – car cette production n'est évidemment pas destinée au seul marché français.
J'étaierai cette analyse de quelques chiffres. Sur un an, le nombre de créations d'entreprises progresse et celui des défaillances recule. Pour les entreprises industrielles, cette progression est de l'ordre de 10 %. Sur les trois derniers mois, le nombre des créations d'entreprises industrielles est en hausse de 12 %, que l'on tienne compte ou non des micro-entrepreneurs – les chiffres sont à peu près homogènes et il n'y a pas là d'effet de loupe lié à un certain type d'entreprise. La production industrielle est à la hausse et l'investissement devrait poursuivre sa progression en 2018.
Vous avez beaucoup parlé du commerce extérieur, que le Gouvernement prend très au sérieux : dans certaines filières, comme le naval et l'aéronautique, on observe un rebond des exportations. Cela ne signifie pas pour autant que la partie soit gagnée, mais il y a des signes favorables et il faut poursuivre le combat.
Pour ce qui est des technologies, j'en ai parlé dans mon propos introductif, le dispositif de suramortissement fiscal à 40 % pour les investissements en matière de robotisation et de transformation numérique, pour une durée de deux ans, sera prochainement « cranté » et déployé. Cette mesure représente une économie de 11 % pour ces investissements….