Il est assez facile de vous répondre : nous parlons d'une dépense fiscale qui rapporte. Quelle serait l'alternative, en effet ? N'avoir personne. Quand quelqu'un qui travaillait à la City s'installe en France, il paie l'impôt, il consomme et suscite de l'emploi additionnel. Le rapporteur spécial l'a rappelé : à chaque emploi créé, il s'en ajoute trois ou quatre autres dans les services, les supports, les technologies de l'information, etc.
Il y a un autre détail qu'il ne faut pas oublier. En termes de coût employeur, la France n'est pas compétitive par rapport à l'Allemagne pour les cadres de la finance ou les ingénieurs cadres dont le salaire annuel dépasse 100 000 ou 120 000 euros. En d'autres termes, nous ne sommes pas compétitifs lorsqu'il s'agit de faire venir de l'industrie chez nous.
Je me bats pour expliquer à Morgan Stanley ou JP Morgan, à grand renfort d'argumentaires, que nous sommes en train d'améliorer notre compétitivité. Mais, dans les faits, notre coût employeur est très supérieur à celui de l'Allemagne, dont on ne peut pas dire, je crois, qu'elle est un pays moins-disant en matière sociale.
Pour nous, le Brexit est une chance. Les mesures destinées aux impatriés ont fait consensus : prises en 2001, elles n'ont jamais été remises en question. Elles ont été rendues plus favorables, c'est exact, et je ne juge pas du tout problématique de continuer dans cette voie !