Cet amendement n'étonnera pas l'hémicycle, puisqu'il s'agit de réclamer, comme nous le faisons depuis de nombreuses années, la suppression de 95 % de l'action 02 « Aide médicale d'État », en préservant les 5 % dédiés aux soins urgents. L'AME fait incontestablement partie des « pompes aspirantes » de l'immigration. C'est le fameux benchmarking dont parlait M. Collomb, alors ministre de l'intérieur, qui rend notre pays particulièrement attractif pour l'immigration clandestine. Ce budget est en augmentation d'année en année, et encore de 7 % en 2019 ! Pour rappel : le budget AME était en 2009 de 490 millions d'euros. C'est seulement 91 % d'augmentation en dix ans ! Et je crains, hélas, que la situation ne s'aggrave encore. On voit bien qu'il y a une volonté de laisser les robinets totalement ouverts : tout ce qui peut contribuer à l'immigration doit être accompagné par le Gouvernement. On opère la désindexation des retraites et des allocations familiales, ce qui est un véritable scandale compte tenu du niveau de l'inflation, mais pas, bien sûr, de l'aide aux demandeurs d'asile qui, elle, bénéficie d'une indexation.
Je rappelle qu'en 2017, dans son étude Les Français et la santé, le cabinet Deloitte nous apprenait que 48 % de nos concitoyens ont renoncé à des soins. Je viens ici exprimer la priorité nationale, celle que nous devons au nom de la solidarité à nos compatriotes. À ce titre, je considère que ce quasi-milliard dépensé pour l'AME devrait évidemment être réaffecté pour permettre à nos compatriotes d'être correctement soignés.