Intervention de Marc Le Fur

Séance en hémicycle du jeudi 8 novembre 2018 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2019 — Article 39 et État b

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Je voudrais évoquer une maladie dont on parle peu et qui, pourtant, concerne nombre de nos concitoyens : les troubles du muscle et du squelette – TMS. Cette maladie touche en particulier le monde ouvrier, dans l'agroalimentaire : le travail répétitif, dans le froid – lié aux exigences sanitaires du travail de la viande – et l'humidité conduit à des douleurs du coude, du poignet, des épaules et du dos.

On ne meurt pas des TMS – c'est peut-être pour cela qu'on n'en parle pas – , mais on en souffre et on en demeure cassé. J'en suis le témoin dans ma circonscription, où le taux de troubles musculo-squelettiques est quatre fois supérieur à la moyenne nationale, du fait des nombreux emplois dans l'agro-alimentaire.

Ce secteur n'est cependant pas le seul concerné, puisque les TMS touchent aussi les personnels travaillant dans les hôpitaux et les EHPAD, en particulier les aides-soignants et les agents hospitaliers, qui font un travail considérable, notamment pour lever leurs patients. Certains d'entre eux sont aussi cassés par ces troubles du muscle et du squelette, qui concernent aujourd'hui près de 80 % de l'ensemble des maladies professionnelles. Bien qu'ils soient en augmentation, on ne parle pas des TMS.

Je souhaite donc que l'on isole 15 millions d'euros pour ces pathologies. Il ne paraît pas illégitime d'extraire ces sommes de l'aide médicale d'État, qui représente 1 milliard, et de les allouer à celles et ceux qui travaillent dur et connaissent des difficultés liées aux troubles du muscle et du squelette.

Sans intenter de procès aux entreprises, dont les investissements permettent des avancées, investissons à notre tour. Le sujet des TMS reste considérable pour nombre de nos concitoyens, et il paraît nécessaire d'allouer 15 millions à ce bel enjeu, qui mérite toute notre attention.

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