Tout en remerciant les intervenants, je regrette, madame la ministre, que vous n'ayez évoqué que les questions sanitaires et sociales. Or, d'un point de vue statistique, les TMS dans le monde ouvrier représentent un sujet de fond, le plus important même, et on n'en parle plus, on l'oublie. Il ne faut pas s'étonner des réactions surprenantes des ouvriers, dans la mesure où ceux-ci sont victimes des nombreuses décisions que votre gouvernement a pu prendre, en particulier sur le transport – je n'y reviendrai pas – , et de l'oubli des TMS.
Je vois cependant, madame la ministre, que vous comptez revenir sur ce point, et je m'en réjouis. Lorsque l'on effectue des gestes répétitifs, dans le froid, en deux-huit ou en trois-huit, nécessairement, le risque potentiel de TMS est beaucoup plus grand. Il doit être pris en compte.
Certes, l'assurance maladie agit, mais l'État n'alloue aucun crédit pour lutter contre ces troubles. Il est paradoxal que ce qui constitue la plus grande maladie professionnelle soit complètement oublié, alors que l'on parle davantage du burn-out, peut-être parce qu'il concerne des catégories un peu supérieures. En oubliant les TMS, on passe sous silence toute une catégorie de la société.