Ces deux amendements n'ont pas été examinés par la commission.
Vous soulignez la nécessité d'amplifier les actions de prévention menées en direction de la jeunesse. On ne peut qu'être d'accord : en matière de santé, il faut agir au plus tôt. J'avais d'ailleurs, l'année passée, lors de l'examen de cette même mission « Santé », consacré une partie de mon rapport à cette question, sous l'angle de la prévention de l'obésité. Nous devons nous montrer très vigilants.
Si l'idée de renforcer la prévention ne peut donc que recueillir l'assentiment général, je suis un petit peu gênée. Monsieur Isaac-Sibille, vous proposez de puiser ces 10 millions d'euros dans le budget consacré à l'aide médicale de l'État, déjà sous-budgétisée. Monsieur Aviragnet, vous les prenez dans le budget déjà alloué à la prévention ; là encore, soyons vigilants : ces crédits ont déjà beaucoup diminué.
En effet, les opérateurs consomment une partie importante des crédits de ce programme. Les agences ont pris leur part dans la politique de maîtrise des dépenses publiques, ce qui est une excellente chose ; mais quand la baisse des crédits atteint de telles proportions, on est en droit de se demander – à l'instar de la Cour des comptes – si la contrainte budgétaire ne risque pas de finir par faire obstacle à l'accomplissement des missions pourtant cruciales confiées à ces agences.
Il me paraît donc difficile de diminuer les crédits de l'aide médicale de l'État, comme ceux de la prévention. C'est pourquoi, à titre personnel, j'émets un avis défavorable.