J'interviens bien évidemment pour soutenir cet amendement et saluer la perspicacité et l'engagement de la rapporteure pour avis, qui a fait un excellent rapport sur la mission en général et a insisté en particulier sur la situation de Mayotte.
Madame la secrétaire d'État, j'ai le sentiment que vous n'avez pas écouté la question qui vous était posée. La difficulté n'est pas de développer la coopération avec les Comores car, sur ce point, nous sommes tous d'accord ; la difficulté c'est de savoir quel est aujourd'hui le coût sanitaire de l'immigration à Mayotte. Cela n'a rien à voir avec le développement de la coopération, notamment sanitaire, avec les Comores.
Ce matin, mes chers collègues, nous avons parlé de l'aide médicale et de la nécessité d'aider et de soigner ceux qui sont sur notre territoire. C'est très simple : nous voulons savoir quel est le coût exact de l'immigration parce que cela a u effet direct sur l'action sanitaire à Mayotte. L'offre de soins y est assurée à 90 % par le centre hospitalier. Or celui-ci ne peut plus soigner les assurés sociaux comme vous et moi. Nous sommes invités à nous faire soigner en ville, où l'offre de soin n'est pas non plus développée. Quand on est assuré social, il faut quitter pour Mayotte et aller à la Réunion ou en métropole pour être soigné, pour laisser la place aux personnes en situation irrégulière.
Pourquoi l'État n'étend-il pas l'aide médicale à Mayotte alors que ce matin on nous a parlé d'égalité, de transparence, de coconstruction ? Nous avons besoin de ces éléments pour connaître très précisément ce coût et intégrer l'action sanitaire à Mayotte dans un processus de droit commun. Cela nous permettra d'adopter la tarification à l'acte et de connaître le coût de la santé pour ceux qui sont en situation irrégulière.
J'invite donc tous nos collègues à voter en faveur de cet amendement que j'ai cosigné.