Je crois que ce sujet nous divise profondément. En tout cas, je ne partage pas du tout votre approche.
La politique que nous menons en matière d'égalité entre les femmes et les hommes, et je suis certaine que Mme la secrétaire d'État le dira encore bien mieux que moi, est un axe fort de notre politique et nous sommes très mobilisés sur ce sujet.
Vous avez, chère collègue, énoncé un certain nombre de contre-vérités. Je conteste notamment vos chiffres, et je vous renvoie à mon rapport, où j'ai essayé de détailler, autant que possible, la répartition des crédits entre les différents acteurs associatifs. En tout cas, je ne peux pas vous laisser dire que nous faisons moins en matière d'égalité entre les femmes et les hommes, puisque nous consacrons près de 30 millions d'euros à cette politique – 29,87 millions, pour être précis. C'est le même budget que l'an dernier. Il y a cependant un changement notable : l'ensemble des crédits alloués à ce programme sont désormais utilisés, ce qui témoigne du fait que la ministre agit et mobilise tous les moyens à sa disposition. En 2014, l'exécution de ce programme représentait à peine 23 millions ; ce chiffre est resté stable en 2015, avant de descendre à 22 millions en 2016 et 2017. Or, en 2018, nous frôlerons probablement les 30 millions.
Contrairement à ce que vous dites, les crédits du programme 137 ne sont donc pas en baisse, mais connaissent une augmentation de 7 millions. En inscrivant le même montant de 30 millions dans le budget pour 2019, nous montrons notre volonté d'agir fortement en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes. Sur cet amendement, l'avis de la commission est très défavorable.