Vous nous dites, madame la secrétaire d'État chargée de la lutte pour l'égalité, qu'en arithmétique, lorsque les chiffres augmentent, il y a une augmentation. Soit, mais nous ne faisons pas de l'arithmétique, ici : nous faisons un budget, nous faisons de la comptabilité ! Et il y a un élément que vous continuez, pour cette mission comme pour toutes les autres, à évacuer complètement : c'est le fait qu'en matière de finances, il faut aller au-delà des chiffres eux-mêmes et prendre en compte leur rapport avec d'autres ordres de grandeurs, comme l'inflation ou l'évolution démographique.
Les chiffres qui ne tiennent pas compte de ces deux données sont tronqués et nous maintenons donc notre analyse sur l'ensemble du projet de loi de finances et sur cette mission budgétaire : si l'on prend en compte le taux de l'inflation et l'évolution démographique, alors une grande partie des crédits est en baisse. Vous devriez du reste l'assumer, puisque vous avez assumé de baisser un certain nombre de budgets, notamment celui de l'éducation nationale, parce que vous êtes dans une logique budgétaire d'austérité.
Je ne suis pas économiste mais j'ai travaillé ces questions. Je vous invite à vous pencher plus attentivement sur les conséquences de l'inflation et de l'augmentation de la population car votre réponse est bien plus capillotractée que nos propositions !
Sur le fond, nous sommes encore plus exigeants et nous ne nous contentons pas des effets d'annonce. Peut-être refusez-vous d'entendre les plaintes des associations mais, pour les avoir rencontrées sur le terrain, nous avons compris, de notre côté, que le compte n'y était pas du tout. Il faut, aujourd'hui, rattraper un retard considérable et se donner les moyens de prendre de l'avance sur ces phénomènes récurrents de grande ampleur. Vos moyens ne sont pas à la hauteur !