Les principales associations qui portent l'aide alimentaire en France, le Secours populaire, la Croix-Rouge, les Restos du coeur, la Banque alimentaire et le Secours catholique, ont exprimé leurs vives inquiétudes quant à l'avenir de ce fonds après 2020. Je tiens à m'en faire l'écho ici.
Les associations ont soulevé un autre problème, celui des normes imposées par le fonds européen qui complexifient à l'extrême le travail des bénévoles. Ces derniers ne manquent pas de professionnalisme, bien au contraire, mais il faut reconnaître que les contrôles administratifs sont lourds et que certaines règles frisent parfois l'absurde. Ainsi, selon le rapport du Sénat d'octobre dernier, intitulé « Aide alimentaire : un dispositif vital, un financement menacé ? », la Commission exige qu'une affichette montrant le drapeau de l'Union européenne soit exposé dans les centres de distribution, au format A3 s'il vous plaît.
Il serait important d'inverser la tendance pour que le financement de l'aide alimentaire dépende moins de ce fonds européen. Or, le budget qui lui est alloué pour 2019 a diminué par rapport à celui de 2018. Il faut, au contraire, l'augmenter, afin de soutenir la générosité des bénévoles et assurer ce service en faveur des plus pauvres.